La naissance du cinéma en Tunisie a suivi de peu celle du cinéma en France. En effet la première projection de film à Tunis date de 1896 soit quelques mois à peine après celle de Paris.

Si ce moment correspond à l’introduction du cinéma dans la régence, les débuts de cette pratique culturelle arriveront progressivement avec la construction des premières salles de projection, la diffusion des films étrangers (orientaux et occidentaux), l’engouement du public tunisien « indigène » pour ce nouvel et septième art.

Après l’indépendance, nous assistons à de nouveaux débuts du cinéma, avec la mise en place de structures officielles de production et de diffusion des films, et le lancement du célèbre festival JCC (les journées cinématographiques de Carthage), la création des ciné-clubs et l’introduction d’autres genres comme les films d’animation, les films documentaires, les courts métrages…

A travers cette table ronde, nous allons aborder toutes ces questions en essayant d’apporter de nouveaux éclairages sur des zones d’ombres qui persistent encore dans l’histoire du cinéma en Tunisie.

Si l’histoire du cinéma français est bien étudiée et connue celle de Tunisie comprend encore beaucoup de zones d’ombre. En effet le milieu académique tunisien s’est essentiellement concentré sur l’histoire politique, sociale, religieuse et économique et a presque ignoré l’histoire du cinéma qui a aussi été ignorée par les historiens de l’art. Ne serait-ce le travail de quelques pionniers cet important pan de notre histoire aurait été complètement oublié.

C’est pour cette raison que le laboratoire patrimoine et l’association ciné-sud patrimoine profitant de la tenue de la septième session du ciné-musée à Sousse ont décidé d’organiser un colloque scientifique pour :

• Déterminer l’état de la recherche sur l’histoire du cinéma en Tunisie
• Présenter les différents acteurs qui ont contribué à la naissance du septième art en Tunisie
• Etudier l’évolution architecturale des salles de cinéma ainsi que leur implantation dans l’espace urbain.
• Ouvrir de nouvelles pistes de recherche.